Pourquoi
traiter des eaux ? Est-ce vraiement utile ?
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pour les nitrates
Le Ministère de la santé estime que la quantité
de nitrates absorbée par un homme buvant 2 litres d'eau du
robinet par jour (conforme aux limites réglementaires de
qualité de 50 mg/l) ne
représente pas plus de 10% de l'apport total quotidien en
nitrates. L'intérêt sanitaire de traiter une eau déjà
conforme aux limites réglementaires de qualité apparaît
plutôt faible.
... pour le calcaire
Le traitement du calcaire est une question de confort. Le calcaire
est composé de sels de calcium et de magnésium qui
se déposent sous forme de tartre mais ne sont en aucun cas
préjudiciables à la santé. Une eau fortement
calcaire est dite « dure ». Dans ce cas il peut être
pertinent de traiter l'eau.
Quand l'eau distribuée est au contraire « douce »
(faiblement calcaire) et n'a donc aucun besoin d'être adoucie
(pas besoin non plus de phosphates dans les lessives ni de produits
anticalcaire dans les machines à linge ou à vaisselle),
l'intérêt de traiter l'eau est nul.
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pour le goût
En
ce qui concerne l'amélioration du goût, l'utilisation
d'un appareil peut s'avérer intéressante, pour vous
et pour la réduction des bouteilles d'eau qui ne partiront
plus dans le cycle des déchets, fusse le recyclage.
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pour les pesticides
Les limites réglementaires de qualité pour l'eau du
robinet sont de l'ordre du µg/l alors qu'elles sont de l'ordre
du mg/kg (soit 1000 fois supérieures) pour les limites maximales
en résidus autorisés dans les fruits et légumes.
Là aussi, l'intérêt sanitaire de traiter une
eau déjà conforme aux limites réglementaires
de qualité apparaît assez faible.
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pour le plomb
Le plomb dans l'eau provient de la corrosion des canalisations.
Au vu de la diversité des situations, il est quasi impossible
de connaître la teneur exacte de son eau en plomb. En principe,
les constructions élevées après les années
60 ne doivent pas comporter de réseau intérieur en
plomb. Pour le reste, le remplacement des canalisations est prévu,
à la charge du service des eaux, pour les canalisations relevant
du domaine public et de l'abonné, pour celles relevant du
domaine privé. Les limites réglementaires de qualité
passeront de 25 µg/l en 2003 à 10 µg/l en 2013.
En
conclusion ...
Dès lors que l'eau est conforme aux limites réglementaires
de qualité, un traitement supplémentaire individuel
de l'eau apparaît peu intéressant du point de vue sanitaire.
Dans les cas suivants on se posera la question :
- si l'eau a mauvais goût, car un traitement de l'eau peut
s'avérer plus économique, plus simple et plus écologique
que d'acheter des bouteilles d'eau.
- si l'eau provenient d'une source privée destinée
à être consommée,
- si l'eau du réseau est fortement « plombée
» (dans l'attente du remplacement des canalisations) ou en
dépassements fréquents des limites réglementaires
de qualité.
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